Mourir pour la seule raison de n'être qu'une femme
 
 
Auteur : Maryse FRANCOUX
 
 
 
Les crimes commis contre des femmes au nom de l'honneur, celui de la famille et de la communauté, persistent encore dans plusieurs pays arabes dont le Pakistan et la Cisjordanie.

La naissance d'une fille au sein du foyer est considérée comme une véritable malédiction, une honte engendrée uniquement par la mère, véritable femme objet.
Dés leur plus jeune âge, les filles doivent obéissance à l'autorité du père ou d'un frère et n'ont d'autre choix que celui de se soumettre à la loi des hommes.

Dépourvues de toutes éducations scolaires, elles restent enfermées dans leur ignorance, subissant leurs conditions de maltraitances comme faisant partie de la normalité.
Célibataires, les jeunes femmes doivent marcher vite, la tête baissée et le regard dirigé vers le sol. Si leurs yeux croisent malencontreusement ceux d'un homme, elles seront traitées de " charmuta ", de prostituées, et subiront des violences physiques extrêmes pouvant aller jusqu'à la mutilation ou la mort par immolation. Ces crimes d'honneur s'apparentent à "la vengeance dans le sang " et ne seront jamais condamnables.
Cloîtrées dans la maison familiale, les filles seront exploitées, battues et considérées comme des moins que rien car, contrairement au bétail, elles ne servent à rien.
Les jeunes filles n'aspirent plus qu'à une seule chose, celle de se marier avec l'homme choisi par leur père. Même si elles savent qu'elles seront battues par leur mari, elles pourront enfin marcher la tête haute, se parer de bijoux, s'épiler et même porter des chaussures.

Ce concept de femmes objets, enraciné dans les sociétés patriarcales, contribue à l'existence de ces violences, de ces crimes commis tant dans les régions rurales que dans les villes.

La vie de ces femmes se poursuivra dans la crainte, bafouées par des traditions discriminatoires aux conséquences qui ne feront que s'aggraver suite à l'indifférence de l'Etat, voir même de part sa complicité.