Auteur inconnu
Un aigle, un jour, avait pondu son oeuf dans un poulailler.
L'aiglon
vint au monde à la basse-cour entouré de poussins. Il appris donc
à
faire comme eux. Il picora la terre, tournait en rond dans le
poulailler,
ne volait
jamais à plus d'un mètre de haut.
Mais un jour, un aigle qui planait dans les airs l'aperçut. Il
descendit
près de l'aiglon, lui révéla sa vraie nature,
"Tu es un aigle, lui dit-il".
Tu es capable de bien plus de ce que tu fais là. Tu peux
atteindre le
sommet des montagnes si tu oses prendre ton envol.
Suis-moi, je t'emmènerai au bout de toi-même. Je ferai grandir ce
qui dort en toi.
En entendant cela les poules se mirent à ricaner. Mais ce qui
retenait
surtout l'aiglon, c'était la peur qu'il portait en lui-même. Où cela
le
mènerait-il ? Finalement, il ne
manquait de rien dans son poulailler.
Il y trouvait tout: la nourriture, la sécurité, tout sauf
l'essentiel: son
vrai lui-même! Il ne pourrait devenir un aigle tant qu'il
demeurerait
dans la basse-cour.
Quelle est la morale de cette histoire ?
Plus encore que l'aiglon, le petit de l'homme n'a-t-il pas à
découvrir
son identité pour se réaliser et assumer son
rôle d'adulte dans la société ?
Et qui de mieux que les parents pourraient amener, pas à pas,
leur
enfant à prendre son envol comme être sexué, appelé à entrer dans
le
grand mouvement de l'amour?
Mais encore faut-il que les parents s'y connaissent et
assument leur
vraie vocation parentale et aussi que le monde laisse aux
parents la
possibilité d'assumer cette
vocation qui leur est propre...